L’Université libre de Bruxelles a fait de la dimension internationale une réalité quotidienne, à l’image de Bruxelles, ville cosmopolite par excellence, en tant qu’université multiculturelle dont plus d’un tiers des étudiants et des chercheurs viennent d’outre-mer. De nombreux accords, collaborations et liens privilégiés avec les plus grandes universités du monde soulignent son ouverture dynamique sur l’Europe et le reste du globe.
Bruxelles est une ville à visage humain.
Bruxelles, située au cœur de l’Europe, est à 1 heure et 20 minutes en train de Paris, 1 heure et 30 minutes d’Amsterdam, 1 heure et 50 minutes de Londres et de Cologne.
International et multiculturel
L’Université libre de Bruxelles a fait de la dimension internationale une réalité quotidienne, à l’image de Bruxelles, ville cosmopolite par excellence, université multiculturelle dont plus d’un tiers des étudiants et chercheurs viennent d’outre-mer. Son ouverture dynamique sur l’Europe et le reste du monde se traduit par une multitude d’accords, de collaborations et de partenariats privilégiés avec les plus grandes universités du monde.
Une recherche à la pointe du progrès
Le long héritage de distinction de l’Université est attesté par quatre prix Nobel de science, une médaille Fields, trois prix Wolf et deux prix Marie-Curie parmi ses chercheurs et anciens étudiants.
L’ULB participe à près de 130 projets financés par le 7e programme-cadre européen, démontrant ainsi sa forte implication dans l’Espace européen de la recherche. Elle a reçu ces dernières années sept subventions de démarrage du Conseil européen de la recherche (ERC) pour financer des recherches en médecine, économie, mathématiques et sciences politiques, ainsi que deux subventions avancées en intelligence artificielle. Pour ses travaux sur l’intégration européenne, son Institut d’études européennes a été désigné comme le pôle de recherche européen Jean Monnet. >>
Un enseignement de grande qualité
L’ULB, avec ses douze facultés, ses deux écoles et son institut, couvre tous les domaines en intégrant étroitement enseignement et recherche. Elle accueille une quarantaine de programmes de premier cycle (BA), 250 programmes de master et trois programmes de second cycle Erasmus Mundus, et participe à 20 écoles doctorales, où près de 1700 doctorats sont actuellement en cours.
L’Université est soucieuse d’offrir une solide formation de base, un esprit critique et un désir de recherche à ses étudiants, ainsi que de répondre aux demandes de nouveaux publics. >>
Adresse
Bruxelles, Belgique, Avenue Franklin Roosevelt 50 – 1050
Histoire de l’Université Libre de Bruxelles
Origine
Au lendemain de l’indépendance de la Belgique et dans le désarroi de l’enseignement supérieur, l’Université libre de Bruxelles est créée le 20 novembre 1834.
Plusieurs facultés ont été retranchées des trois universités d’État formées à l’époque néerlandaise : Gand, Liège et Louvain. Auguste Baron et Adolphe Quetelet ont développé le concept d’une université « libre » dans leur loge maçonnique Les Amis Philanthropes dès 1831. Le déclencheur qui obligea le monde libéral à réagir rapidement fut la création de l’Université catholique de Malines en 1834, à l’initiative des évêques belges. En juin 1834, l’avocat Pierre-Théodore Verhaegen, vénérable maître de la loge Les Amis philanthropes, lance un appel à souscription dans les milieux libéraux et les loges du Grand Orient de Belgique pour une université « libre » qui combattrait « l’intolérance et les préjugés » en diffusant la philosophie des Lumières. Cependant, on fait remarquer à Verhaegen que son projet est irréaliste, car il manque d’instructeurs, de locaux et de fonds. Il manque d’enseignants, de locaux et de fonds. Cependant, Nicolas-Jean Rouppe, bourgmestre de Bruxelles et franc-maçon, l’aide à obtenir des locaux dans l’ancien hôtel particulier de Charles-Alexandre de Lorraine sur la place du Musée. Verhaegen étendit ses efforts à l’École de médecine et trouva des instructeurs parmi les hommes expérimentés du Musée des sciences et des lettres. La Faculté de droit est confiée à des professeurs bénévoles, comme le franc-maçon Henri de Brouckère. Dans la foulée, la ville fait don d’une subvention, et Auguste Baron peut définir l’esprit de l’université libre dans son discours d’inauguration du 20 novembre 1834 :
» Nous jurons d’inculquer à nos étudiants, quel que soit le sujet de notre instruction, l’amour pratique des frères, sans distinction de caste, d’opinion ou de nation ; nous jurons de leur apprendre à consacrer leurs pensées, leurs travaux et leurs talents au bonheur et au progrès de leurs concitoyens et de l’humanité… «
Le dix-neuvième siècle
Avec trente-huit professeurs et quatre-vingt-seize élèves, la première année universitaire peut commencer. Elle s’appelle d’abord l’Université Libre de Belgique, avec quatre facultés : philosophie et littérature, droit, sciences et médecine. Elle a été rebaptisée Université Libre de Bruxelles en 1836.
L’université survit grâce aux souscriptions du Grand Orient et des différentes loges maçonniques du pays, notamment les Amis de la Philanthropie, jusqu’en 1847. Outre les problèmes financiers, la jeune Université libre de Bruxelles était menacée par l’Église et l’État. L’université d’État de Louvain est dissoute par la loi sur l’enseignement supérieur de 1835, ce qui permet à l’université catholique de Malines de s’installer à Louvain, où elle est rebaptisée université catholique de Louvain. Il restait donc deux universités d’État – Gand et Liège – avec un concurrent qui ne pouvait prétendre au monopole de la libre pensée dans l’Université libre de Bruxelles. Les évêques, quant à eux, ne peuvent accepter la création d’une université qui se déclare autonome et échappe donc à leur autorité. La doctrine dispensée à Bruxelles est vilipendée par la presse catholique. Verhaegen riposte par un discours académique tonitruant dans lequel il déclare : « Nous réalisons la liberté de l’enseignement, à commencer par la liberté de l’enseignement ».
L’université libre devint une institution reconnue après avoir surmonté ces désaccords. La population étudiante augmentant, une nouvelle structure, le Palais Granvelle, est construite en 1842 à l’angle de la rue des Sols et de la rue de l’Impératrice.
Les statuts sont mis à jour en 1861, et l’article 1 stipule :
« L’enseignement et les recherches de l’Université sont fondés sur le principe du libre examen. Elle favorise une complète indépendance de jugement et le rejet des arguments d’autorité dans les questions de connaissance. »
En 1873, l’université a créé une école polytechnique pour donner une formation pratique.
En 1880, elle est la première université de Belgique à admettre des femmes à son Institut de pharmacie. Certaines d’entre elles avaient auparavant étudié dans des universités étrangères, principalement dans le département de médecine. En Belgique, il n’existait aucune limite législative à l’entrée des femmes dans l’enseignement supérieur. Historiquement, seuls les hommes étaient autorisés à fréquenter l’université, et il n’existait pas d’écoles secondaires où les femmes pouvaient se préparer à ces études.
L’aile gauche du bâtiment de la rue des Sols est détruite par un incendie le 7 juillet 1886. Les flammes ont consumé la salle académique, la bibliothèque et une partie des collections minéralogiques. Il a fallu six ans pour achever la rénovation.
Bien que le 20 novembre ait toujours été un jour férié à l’Université libre de Bruxelles, ce n’est qu’en 1888, à l’initiative des étudiants, que sont organisées les premières fêtes de la Saint-Verhaegen.
En 1893, l’Université libre de Bruxelles bénéficie d’un mécénat de grande ampleur qui lui permet d’achever le développement de la Faculté de médecine : Ernest Solvay lui offre un Institut de Physiologie au Parc Léopold d’Etterbeek (ces locaux sont aujourd’hui occupés par le Lycée Émile Jacqmain, une école secondaire très réputée située à proximité de l’Université Libre de Bruxelles) ; Raoul Warocqué, un Institut d’Anatomie ; Alfred Solvay et d’autres, un Institut de Physique et de Physique de l’Université Libre de Bruxelles.
L’école des sciences politiques et sociales a été fondée en 1899.
Le cas des Dwelshauwers
Bien que l’université ait eu des origines anticléricales mais catholiques, ou à tout le moins spiritualistes ou déistes, elle a vu naître dans les dernières décennies du XIXe siècle un courant athée et anti-dogmatique ainsi que la démarche scientifique positiviste chère à Auguste Comte, qui affirmait la primauté absolue de l’expérimentation et de la raison. Cette évolution ne s’est pas faite sans heurts. Ainsi, en 1890, la thèse de philosophie de Georges Dwelshauwers suscite de vives contestations en raison de ses positions athées, alors que la majorité des professeurs du département de philosophie et de lettres sont encore déistes.
La situation d’Elisée Reclus
L’affaire Reclus traduira ces tensions entre doctrinaires et progressistes, puis libéraux et socialistes, à l’Université libre de Bruxelles. En 1892, un géographe anarchiste français nommé Elisée Reclus est invité à prendre la parole à l’Université libre de Bruxelles. Suite à un attentat anarchiste en 1893, le conseil d’administration vote contre sa venue, désavouant ainsi le recteur Hector Denis, premier socialiste élu à ce poste. Il en résulte un schisme et la création d’une nouvelle université (1894-1914) (également connue sous le nom d’université « bulgare ») qui durera jusqu’à la Première Guerre mondiale.
Le tournant du vingtième siècle
En 1902, l’Institut de sociologie est créé. L’école de commerce Solvay ouvre ses portes en 1904. En raison du besoin croissant d’espace et de la démolition du Palais Granvelle due à la construction de la jonction Nord-Sud, un déménagement est envisagé après la Première Guerre mondiale, qui entraîne la première interruption des cours de l’université, et lorsque Jules Bordet, professeur à l’Université libre de Bruxelles, reçoit le prix Nobel de médecine (1919), un déménagement est envisagé en raison du besoin croissant d’espace et de la démolition du Palais Granvelle due à la construction de la jonction Nord-Sud. Le plateau du Solbosch, qui se trouve alors à la périphérie de la banlieue, est choisi. La construction du bâtiment U, qui s’est achevée en 1924, a débuté en 1921. La Belgian American Educational Foundation (héritière de la Commission for Relief in Belgium (CRB)), une organisation américaine (présidée par Herbert Hoover) destinée à restaurer l’enseignement universitaire en Belgique, mis à mal par la guerre, a financé la construction du bâtiment A (qui, contrairement aux idées reçues, n’est pas le plus ancien bâtiment). Elle participe également au financement de la Cité Héger, ouverte en 1933, avec la famille Tournay-Solvay. L’Institut Bordet de cancérologie a ouvert ses portes sur le boulevard de Waterloo en 1939.
La Vrije Universiteit Brussel (VUB) est fondée aux Pays-Bas.
Des cours en néerlandais sont proposés pour la première fois à l’Université libre de Bruxelles à la faculté de droit en 1890, puis dans pratiquement toutes les facultés en 1963. L’Université libre de Bruxelles a été scindée en octobre 1969 en fonction de la langue, donnant naissance à la Vrije Universiteit Brussel néerlandophone.